Florence Delage

La plume ébouriffée

Un soir de printemps j’ai percuté un chevreuil à moto. Cette rencontre m’a arrêtée dans la vie, au propre comme au figuré. Était venu pour moi le temps de la lenteur, de la contemplation de ce qui me restait de cette vie si précieuse. Alors j’ai pris le temps des mots. Comme un photographe à l’affût je me suis posée à la marge du monde pour en capter la beauté.

J’ai un autre métier, celui de graphiste, qui comme celui de l’écriture me demande de la créativité, une capacité de projection, des mondes intérieurs riches et de la rigueur. Alors le passage à la plume se fait facilement ; c’est peut-être juste l’outil qui change après tout. Voilà, résumons, je suis artiste et par moment ce que j’ai à dire transpire par les mots plutôt que par les images.

Et dans ce laboratoire d’écriture, aucune contrainte. Ce qui se passe ici est une histoire de liberté pure. Mes livres ne me font pas quitter le monde, ils sont ma réalité augmentée.

Florence Delage

La plume ébouriffée

Un soir de printemps j’ai percuté un chevreuil à moto. Cette rencontre m’a arrêtée dans la vie, au propre comme au figuré. Était venu pour moi le temps de la lenteur, de la contemplation de ce qui me restait de cette vie, si précieuse.

Alors j’ai pris le temps des mots. Comme un photographe à l’affût je me suis posée à la marge du monde pour en capter la beauté.

J’ai un autre métier, celui de graphiste, qui comme celui de l’écriture me demande de la créativité, une capacité de projection, des mondes intérieurs riches et de la rigueur. Alors le passage à la plume se fait facilement ; c’est peut-être juste l’outil qui change après tout. Voilà, résumons, je suis artiste et par moment ce que j’ai à dire transpire par les mots plutôt que par les images.

 

L'écriture comme nécessité

Un ami m’a surnommée un jour « la fractale ébouriffée ». A-t-il voulu exprimer ma complexité de touche à tout, éternelle émerveillée nourrie à la curiosité ?

Écrire c’est détenir un pouvoir grand, celui d’être partout à la fois, ici et là, hier et demain. La réalité est belle mais plongée dans le bain de l’écriture elle devient fractale, plurielle. Je ne suis pas immortelle, mais j’ai maintenant plusieurs vies.

Écrire c’est dépeindre par des mots la lueur d’un bouquet de mimosa dans la pénombre d’un salon et d’en percevoir jusqu’à l’odeur.